Gastroenterology

Juillet 2017 Docteur Jean-Claude Debongnie

Complications of proton pump inhibition therapy. MF VAEZI.

GASTROENTEROLOGY 2017; 153: 35-48.

Ces dernières années, de multiples complications ont été attribuées aux IPP qui vont de l’ostéoporose à la démence, en passant par la néphrite interstitielle, l’infarctus etc…

L’article analyse les différentes complications en fonction des critères de causalité de HILL : force de l’association – reproductibilité – spécificité – temporalité – gradient biologique – plausibilité biologique – cohérence – expérimentation – analogie. Les différentes complications ne remplissent que très partiellement les critères de causalité (à l’exception des polypes glandulokystiques gastriques). La majorité des études sont des études d’observation, avec un risque majoré de complication de moins de 1%. Néanmoins, vu le grand nombre de patients traités, il faut rappeler les règles de prudence de bon sens : utiliser la plus petite dose d’IPP nécessaire et la limiter dans le temps (tous les refluxeurs n’ont pas besoin d’un traitement chronique).

 

Increased rate of adenoma detection associates with reduced risk of colorectal cancer and death. MF KAMINSKY

GASTROENTEROLOGY 2017; 159: 98-105.

La Pologne a un programme national de screening coloscopique bénéficiant d’un registre. 146.800 coloscopies ont été réalisées par 294 endoscopistes entre 2004 et 2008. Un taux de détection d’adénomes élevé est associé à une réduction de cancer d’intervalle (càd survenant avant la coloscopie de contrôle recommandée) de 1/3. En comparant les endoscopistes maintenant ou atteignant (s’améliorant au cours du temps) les meilleurs résultats (taux de détection d’adénomes >25%) à ceux qui ne s’améliorent pas, une réduction de ¾ de cancers d’intervalle est obtenue.

 

Colorectal cancer screening: Recommendations for physicians and patients from the US multi-society task force on colorectal cancer. D REX.

GASTROENTEROLOGY 2017; 153: 307-323.

Les tests de dépistage de 1er niveau sont (à partir de 50 ans) la coloscopie tous les 10 ans ou le test immunologique fécal tous les ans. Le second niveau inclut la coloscopie virtuelle tous les 5 ans, le test fécal tous les 3 ans, la sigmoïdoscopie tous les 5 à 10 ans. L’arrêt du screening chez les personnes ayant eu un screening négatif préalable est à 75 ans ou quand l’espérance de vie est de moins de 10 ans. En l’absence de screening préalable, le screening peut être envisagé jusque 85 ans. Un screening tous les 5 ans est recommandé à partir de 40 ans (et non pas 50) en cas d’histoire familiale de cancer ou d’adénome avancé (càd >1 cm ou à composante villeuse) chez un proche, survenant avant 60 ans. En cas de cancer d’un proche après 60 ans, un screening normal est conseillé à partir de 40 ans