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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Mars 2015 Docteur Jean-Claude Debongnie

Risk stratification of patients with Barrett’s esophagus and low-grade dysplasia or indefinite for dysplasia. PN. THOTA.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13; 459-465.

Cette analyse a porté sur un groupe de 299 patients suivis une moyenne de 5 ans, porteurs d’un œsophage de Barrett avec une dysplasie légère ou indéterminée. 2/3 ont eu une régression de la dysplasie vers une métaplasie intestinale simple. 2,4% ont évolué vers une dysplasie de haut grade et 0,6% vers un adénocarcinome. Le taux de régression s’élève de 7% pour chaque tranche d’âge de 5 ans, et diminue pour chaque augmentation de 1 cm de la longueur du Barrett. Une surveillance annuelle de ces patients semble donc exagérée et une ablation de la muqueuse métaplasique tout à fait excessive.

Relationship between glycolic control and gastric emptying in poorly controlled type 2 diabetes. AE. BHARUCHA.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13; 466-476.

30 patients avec un diabète de type 2 mal contrôlé ont eu une évaluation de la vidange gastrique au départ, après une nuit et après 6 mois de contrôle glycémique strict. La vidange gastrique était normale chez 10 d’entre eux, ralentie chez 14 et accélérée chez 6 d’entre eux. Un contrôle strict de la glycémie n’améliore pas la vidange.

Longer examination time improves detection of gastric cancer during diagnostic upper gastrointestinal endoscopy. JL. THE.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13; 480-487.

La durée d’un examen coloscopique est enregistrée et est devenue un critère de qualité: une coloscopie devrait durer plus de 6 minutes. Rien de tel n’existe pour la gastroscopie. Dans cette étude de 837 patients symptomatiques de Singapour (pays à haute incidence de cancer gastrique), la durée de l’examen a été corrélée au nombre de cancers, et de lésions à haut risque (atrophie, dysplasie, métaplasie) détectées. La moyenne de durée des endoscopies normales était de 6,6 minutes. 8 endoscopistes avaient un temps inférieur à 7 minutes (moyenne 5,5), 8 autres un temps supérieur (moyenne 8,6 min). Un seul cancer a été détecté parmi les endoscopistes rapides contre 10 parmi les endoscopistes lents. Si ces données sont confirmées, il est possible que la durée de l’examen doive être enregistrée et devienne un critère de qualité.

Psychological stress increases risk for peptic ulcer, regardless of Helicobacter pylori infection or use of nonsteroidal anti-inflammatory drugs. S. LEVENSTEIN.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13; 496-506.

En 1982-1983, un échantillon de population danoise comprenant 3379 adultes ont été évalué sur le plan psychologique (avec entre autres une évaluation du stress), social, comportemental et médical et réévalués en 1987-1988 et ensuite 1993-1994. 66 patients ont développé un ulcère. Le risque d’ulcère était 3,5 fois plus élevé chez les patients avec un taux de stress élevé et ceci, sans relation avec Helicobacter pylori ou la prise d’AINS qui eux aussi multipliaient le risque. Ceci correspond peut-être aux 15-30% d’ulcéreux qui sont sans Helicobacter pylori et qui ne prennent pas d’AINS. Rappel historique: le taux de perforation gastrique à Londres au début des années 40 a doublé pendant les bombardements!

Chronic pancreatitis pain pattern and severity are independent of abdominal imaging findings. C. MEL WILCOX.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13; 552-560

13 centres experts aux USA ont enregistré prospectivement les données de 518 patients porteurs de pancréatite chronique et ont corrélé les données cliniques concernant la douleur et les données d’imagerie. 15,6% des patients n’avaient aucune douleur. Cinq types de douleur ont été observés: douleurs légères à modérées épisodiques (12,9%) – douleurs constantes, légères à modérées (4,6%) – douleurs sévères épisodiques (18,9%) – douleurs constantes légères à modérées avec épisodes de douleurs sévères (44,2%) – douleurs sévères constantes (3,7%). Il n’y a pas de corrélation entre l’imagerie et le type de douleurs. Par exemple, chez les patients dont l’imagerie suggère une pathologie obstructive n’ont pas plus souvent des crises douloureuses de type lithiasique. Il n’est pas facile cliniquement de distinguer les facteurs obstructifs, inflammatoires et neuropathiques (périphériques ou centraux) expliquant la douleur, ni de prédire les effets bénéfiques potentiels des thérapeutiques endoscopiques.