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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Mai 2015 Docteur Jean-Claude Debongnie

Categorization of patients with reflux symptoms referred for pH and impedance therapy while off therapy. FKF CHENG.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13: 867-873.

221 patients traits par IPP pour un reflux et répondant mal au traitement ont été évalués après min 1 semaine sans médication. L’évaluation a inclus: endoscopie – manométrie – monitoring de 24h par impédance – pHmétrie. Les résultats ont réparti les patients en oesophagite érosive: 10% – pHmétrie anormale (reflux acide > 4,2% sans oesophagite érosive): 27% – impédance anormale sans reflux acide: 8% – troubles fonctionnels: 22% – diagnostic indéterminé: 19%. EN CONCLUSION: Près d’un patient sur deux avec des symptômes réfractaires n’a pas de reflux.

 

Parameters on esophageal pH-impedance monitoring that predict outcomes of patients with gastroesophageal reflux. A. PATEL.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13: 884-891.

187 patients avec des symptômes de reflux persistants sous IPP ont été évalués par pH-impédancemétrie de 24h, dont la moitié était toujours sous traitement. Après une moyenne de 40 mois, les symptômes ont été réévalués. Le temps d’exposition de l’œsophage à l’acide (et donc la pHmétrie de 24h) est le meilleur « prédicteur » de bonne réponse au traitement, qu’il soit chirurgical ou médical et est plus prédictif chez les patients en l’absence d’IPP. A nouveau, il ne semble pas y avoir de reflux chez près de la moitié des patients (reflux acide 34% – reflux par impédancemétrie 55%, examen qui prédit moins bien la réponse au traitement).

High dose dual therapy is superior to standard first-line therapy for Helicobacter infection. JC. YANG.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13: 895-905.

L’efficacité des traitements d’éradication de H.pylori ont diminué en raison de la résistance croissante au metronidazole, à la clarythromycine et à la lévofloxacine. Cette étude de Taiwan a testé 450 patients (endoscopie – biopsies – culture avec évaluation des résistances – test à l’urée) et les a répartis en 3 groupes thérapeutiques: bithérapie à haute dose pendant 14 jours (rabéprazole 20 mg – amoxicilline 750 mg – 4 fois par jour) – thérapie séquentielle de 10 jours (rabéprazole 20 mg x 2 – amoxicilline 1 g x 2 pendant 5 jours suivi de rabéprozole 20 mg x 2 – metronidazole 500 mg x 2 – clarithromycine 500 mg x 2 pendant 5 jours) – triple thérapie de 10 jours (rabéprazole 20 mg x 2 – amoxicilline 1 g x 2 – clarythromycine 500 mg x 2). Les taux d’éradication sont: 95,3% pour la bithérapie – 85,3% pour la thérapie séquentielle – 80,7% pour la trithérapie. S’il est confirmé, ce résultat est important puisque le traitement inclut un seul antibiotique pour lequel le taux de résistance est minime. Prudence cependant: il y a 20 ans, la même bithérapie (à faible dose) donnait 90% d’éradication… chutant à 40% dans les essais ultérieurs !

Risk of upper and lower gastrointestinal bleeding in patients taking nonsteroidal anti-inflammatory agents or anticoagulants. A. LANAS.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2015; 13: 906-912.

Cette large étude comparant 1008 patients avec hémorragie digestive confirmée d’origine haute dans la moitié des cas, d’origine basse dans l’autre moitié avec 1008 cas contrôle montre que anticoagulants, AINS, aspirine à faible dose, antiagrégants plaquettaires provoquent aussi facilement des hémorragies digestives basses que hautes: anticoagulants (RR x 4,4 VS 4,2) – aspirine (2 VS 1,7) – AINS (1,4 VS 2,6) – antiagrégants (2,2 VS 1,8). Les anticoagulants sont le plus gros facteur de risque mais comme pour les autres médications, la prescription d’IPP diminue fortement les risques au niveau du tractus digestif supérieur.