Clinical Gastroenterology and Hepatology

Juin 2017 Docteur Jean-Claude Debongnie

Incidence and prevalence of Crohn’s disease and ulcerative colitis in Olmsted Country, Minnesota from 1970 through 2010.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2017; 15: 857-863.

Comme toute la population de « Olmsted Country » est traitée à la Mayo Clinic et un hôpital affilié, des études d’incidence et de prévalence sont possibles. Ainsi, un registre des MICI existe depuis 1935. Entre 1970 et 2010, l’incidence et la prévalence de la maladie de Crohn et de la colite ulcéreuse ont continué à augmenter. Ensemble, elles touchent 0,5% de la population étudiée, prévalence élevée qui, extrapolée à l’ensemble des Etats-Unis inclurait 1,6 million de cas.

 

Changes in presentation of celiac disease in Ireland from the 1960s to 2015. P. DOMINGUEZ CASTRO

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2017; 15: 864-871.

Une analyse retrospective des dossiers de coeliaques diagnostiqués entre 1960 et 2015 dans 5 centres de reference en Irlande a inclus 749 patients. Les changements concernent: le tableau clinique classique (85% avant 1985 – 48% après 2010) – la prevalence des maladies thyroïdiennes associées (36,6% VS 17,1%) – l’âge du diagnostic chez les adultes (34 ans VS 45) – le BMI (21,5 VS 24,8 kg/m²).

Fecal immunochemical test detects sessile serrated adenomas and polyps with a low level of sensitivity. LC. CHANG.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2017; 15: 872-879.

Les polypes festonnés (serrated) sont à l’origine d’1/3 des cancers du colon et sont à l’origine de bien des cancers d’intervalle cad entre 2 coloscopies de dépistage. Ils sont plus souvent plans et plus frequents dans le colon droit, et donc plus difficiles à détecter. Cela explique peut-être les résultats de cette étude réalisée à Taiwan. Le test immunochimique (FIT), plus sensible que l’Hemoccult ne détecte que 12,3% des polypes festonnés alors qu’il détecte 32,4% des adénomes significatifs.

L’éditorial accompagnant l’article insiste sur l’importance du dépistage don’t la modalité (coloscopie ou FIT) doit être celle que le patient a le plus de chance de réaliser.

 

Increased post-procedural non-gastrointestinal adverse events after outpatient colonoscopy in high-risk patients. DA. JOHNSON

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2017; 15: 883-891.

Les auteurs, à partir d’une large base de données américaine, ont analysé 82025 coloscopies chez des patients à risque (comorbidité pulmonaire – prise de medications antithrombotiques – âge > 60 ans) et les ont comparé à des patients sans facteur de risqué. Les complications cardiaques, pulmonaires et cérébrales survenant dans le mois qui suit ont été relevées. Celles-ci sont 7 fois plus nombreuses en cas de prises d’antithrombotiques, 2 fois en cas de pathologie pulmonaire, 6 fois plus nombreuses après 70 ans (5% VS 0,7% avant 60 ans – cad un risque plus élevé que l’hémorragie ou la perforation).

Cette étude est importante car elle attire notre attention sur des risques que nous ne voyons pas.

 

Predicted increases in incidence of colorectal cancer in developed and developing regions in association with ageing population. KKF. TSOI.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2017; 15: 892-900.

 Les données extraites de l’Agence Internationale de Recherche sur le cancer ont permis d’analyser 118 populations issues de 102 registres du cancer. Les projections sont les suivantes: reduction de l’incidence aux USA (16,3%) – augmentation modérée au Royaume Uni et en Suède (4,8 et 4,7%) – forte augmentation dans d’autres regions (60,5% en Chine – 47% en Croatie).

 

Decrease in incidence of colorectal cancer among individuals 50 years of older after recommandations for population-based screening. CC. MURPHY.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2017; 15: 903-909.

Sur une période de 30 ans, depuis 1975, parmi la population américaine de plus de 50 ans, l’incidence du cancer colorectal a diminué de 40% dans la population blanche, de 26% dans la population noire. Ceci est lié au dépistage (dans les années 80, l’Hemoccult a été propose et ultérieurement la coloscopie) mais pas uniquement puisque la diminution a commencé un peu avant le dépistage.

Par contre, l’incidence a augmenté d’1/3 avant 50 ans, tout en restant faible.