gastroenterology-0907

Gastroenterology

Juillet 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

Proton-pump inhibitor therapy induces acid-related symptoms in healthy volunteers after withdrawal therapy. C. REIMER.

Le rebond acide après un traitement antisécrétoire (IPP) est connu. Cette étude réalisée chez 120 volontaires montre qu’après prise de 40 mg d’esomeprazole pendant 8 semaines, 44% deviennent symptomatiques (par exemple ont un reflux acide nouveau pour eux) et 20% le sont toujours un mois plus tard ! C’est un argument en faveur, par exemple, du traitement progressif (stepup) du reflux et un motif de prudence dans le traitement symptomatique de la dyspepsie.

 

Early changes in blood urea nitrogen predict mortality. BV. WV.

GASTROENTEROLOGY 2009; 137: 129-135.

Dans une base de données de plusieurs milliers de patients hospitalisés pour pancréatite aiguë, un taux d’urée anormal à l’admission multiplie par 2,9 la mortalité et une augmentation de l’urée après 24h l’augmente significativement (x 2,2 pour chaque augmentation de 10 mg/dl).

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Gastroenterology

Août 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

Argon plasma coagulation of cervical heterotopic gastric mucosa as an alternative treatment for globus sensations. M. BAJBOUJ.

GASTROENTEROLOGY 2009; 137: 440-444..

La présence d’îlots de muqueuse gastrique hétérotopique au niveau de l’œsophage cervical est parfois associée à une impression de boule dans la gorge. Après avoir remarqué la disparition des symptômes après ablation de cette muqueuse par coagulation à l’argon, un essai contrôlé multicentrique a confirmé l’efficacité du traitement: aucune amélioration dans le groupe contrôle – amélioration chez 9/11 patients traités.

 

High incidence of mortality and recurrent bleedry in patients with Helicobacter pylori–negative idiopathic bleeding ulcers. G LAI-HUNG.

GASTROENTEROLOGY 2009; 137: 525-531.

Comparé à un groupe HP-positif éradiqué (n=213), le groupe sans HPylori (et sans AINS) de patients ulcéreux ayant saigné a – en l’absence de traitement préventif – un taux élevé de récidive d’hémorragies (42%) et une mortalité supérieure à 50%, après un suivi moyen de 7 ans.

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Gastroenterology

Novembre 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

Calculation of risk of colorectal and endometrial cancer among patients with Lynch syndrome. STOFFEL E.

GASTROENTEROLOGY 2009; 137: 1621-1627.

L’étude de 147 familles porteuses de mutations génétiques rencontrées dans le syndrome de Lynch (MLH1, MSH2, MSH6) comparée à la population générale montre que les porteurs de mutation ont un risque de cancer du colon de 70% à l’âge de 70 ans (soit 150 x le risque normal chez l’homme et 50 x chez la femme). Chez les femmes, le risque de cancer de l’endomètre approche 40% à 70 ans. Cela justifie la recommandation de screening colonoscopique tous les ans ou tous les deux ans à partir de 20-25 ans et l’hystéroscopie annuelle à partir de 30-35 ans chez la femme.

 

Influence of rough serum levels and immunogenicity on long-term outcome of adalimumab therapy in Crohn’s disease. KARMIRIS K.

GASTROENTEROLOGY 2009; 137: 1628-1640.

Après échec d’un traitement à l’infliximab, l’adalimumab est efficace chez 2/3 des patients. L’arrêt du traitement et plus fréquent en cas de taux sériques bas d’adalimumab eux-mêmes liés à la présence d’anticorps antiadalimumab.

 

Early Helicobacter pylori eradication decreases risk of gastric cancer in patients with peptic ulcer disease. WU CY.

GASTROENTEROLOGY 2009; 137: 1641-1648.

Une étude de tous les patients de Taiwan hospitalisés pour un ulcère peptique et ayant eu une éradication de Helicobacter pylori, soit 80-255 patients à partir de 1997 montrent que ceux qui ont eu une éradication précoce (moins d’un an après l’hospitalisation) ont le même risque de cancer gastrique que la population générale. Une éradication plus tardive est associée à un risque plus élevé.

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Gastroenterology

Janvier 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Famotidine is inferior to pantoprazole in preventing recurrence of aspirin – related peptic ulcers or erosions. NG FH.

GASTROENTEROLOGY 2010; 138: 82-88.

Dans un groupe de 160 patients sous aspirine faible dose présentant des érosions ou des ulcères à l’endoscopie, chez lesquels l’aspirine doit être poursuivie et, après éradication éventuelle de H.pylori, le pantoprazole 20 mg est plus efficace que la famotidine 40 mg: hémorragie 0% VS 7,7% – dyspepsie causée par ulcères ou érosions: 0% VS 12,3%. Dans quasi tous les cas, les lésions constatées étaient gastriques.

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Gastroenterology

Avril 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

The risk of esophageal adenocarcinoma after antireflux surgery. J. LAGERGREEN.

GASTROENTEROLOGY 2010; 138: 1297-1301.

L’incidence d’adénocarcinome de l’oesophage augmente fortement et le reflux en est le facteur principal. La chirurgie antireflux pourrait réduire ce risque. Il n’en est rien dans cette étude de population suédoise nationale portant sur plus de 14.000 patients: le risque d’adénocarcinome est multiplié par 12 et n’est pas réduit après chirurgie.

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Gastroenterology

Mai 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Does capsule endoscopy improve outcomes in obscure gastrointestinal bleeding? Randomized trial versus dedicated small bowel radiography. L. LAINE

GASTROENTEROLOGY 2010; 138: 1673-1680.

Dans une étude randomisée comparant la capsule et le transit radiologique intestinal classique chez 136 patients (54 saignements cliniques – 92 saignements occultes) ayant un bilan endoscopique colique et gastrique négatif, les auteurs confirment la supériorité diagnostique de la capsule (30% VS 5%) mais ne montrent pas de supériorité pronostique: le pourcentage de récidives hémorragiques et le besoin de transfusion est le même. Voilà qui rappelle la controverse de l’utilité de la gastroscopie dans l’hémorragie digestive quand l’endoscopie thérapeutique n’existait pas. A quand la capsule guidée et thérapeutique?

 

Prevalence of uninvestigated dyspepsia 8 years after a large waterborne outbreak of bacterial dysentery: A cohort study. AC. FORD.

GASTROENTEROLOGY 2010; 138: 1727-1736.

Le colon irritable postinfectieux est connu; la dyspepsie postinfectieuse l’est moins. Cette étude de 1088 patients montre qu’après une dysenterie bactérienne épidémique, les plaintes dyspeptiques sont 2 fois plus fréquentes que dans un groupe non infecté (19,5% VS 9,1%). Un éditorial résume les données connues: une gastroparésie transitoire est présente après infection à rotavirus – 6% des giardiases donnent lieu à une dyspepsie persistante, également décrite après infection à salmonella ou Campylobacter. 17% des dyspepsies ont un début aigu, une cause infectieuse possible.

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Juin 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Report from the Jerusalem Workshop on Lynch Syndrome – Hereditary Nonpolyposis Colorectal Cancer. CR. BOLAND;

GASTROENTEROLOGY 2010; 138: 2197-2201.

Le syndrome de Lynch représente 2,8% des cancers colorectaux (avec une prévalence de 1/300 dans la population générale). La recommandation principale est de rechercher ce syndrome dans tous les cas de cancer avant 70 ans. En effet, beaucoup de cas échappent aux critères cliniques classiques d’Amsterdam. Cette recherche concerne soit l’immunohistochimie (4 gènes) ou la recherche d’instabilité des microsatellites.

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Juillet 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Proton pump inhibitors and histamine – 2 receptor antagonists are associated with hip fractures among at-risk patients. DA CORLEY.

GASTROENTEROLOGY 2010; 139: 93-101.

Cette étude de 3 millions de patients d’un système de santé intégré américain (Kaiser Permanente) confirme un risque majoré de 30% de fractures du col en cas de prise d’IPP mais y ajoute deux données importantes: ce risque concerne aussi les anti-H2 et il n’existe que chez les patients déjà à risque (par ex – alcool – diabète – stéroïdes – insuffisance rénale). Il disparait après arrêt des antisécrétoires.

 

Detection of celiac disease and lymphocytic enteropathy by parallel serology and histopathology in a population – based study. MM. WALKER.

GASTROENTEROLOGY 2010; 139: 112-119.

Dans cette étude de population de 100 adultes suédois asymptomatiques, sérologie et endoscopie ont été pratiquées. 1,6% avaient une maladie coeliaque, 3,8% une lymphocytose duodénale. L’étude a établi le seuil de 25 lymphocytes intraépithéliaux comme seuil pour la maladie coeliaque et la lymphocytose duodénale (associée dans 70% des cas à Helicobacter pylori).

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Septembre 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Acoustic cough-reflux associations to chronic cough: potential triggers and mechanisms. JA SMITH.

GASTROENTEROLOGY 2010; 139: 754-762.

Un enregistrement détaillé de la toux et du reflux (impédance et pHmétrie) chez 71 « tousseurs » montre la fréquence des reflux précédant la toux (la moitié des patients) et la complexité du problème: la toux se prolonge – le seuil de réflexe de la toux est anormalement bas (sensibilisation). D’où l’importance d’un test thérapeutique aux IPP fort (double dose ou mieux une dose le matin, une dose le soir) et prolongé (min. deux mois).

 

Morbidity and mortality among older individuals with undiagnosed coeliac disease. JD. GODFREY.

GASTROENTEROLOGY 2010; 139: 763-769.

Parmi 16.886 sujets en bonne santé, l’analyse sérologique d’échantillons prélevés 10 ans plus tôt montre 129 cas (0,8%) de maladie cœliaque. La comparaison avec une population sérologiquement négative montre une fréquence augmentée d’ostéoporose et d’hypothyroïdie mais une mortalité similaire.

 

Inflammatory bowel disease is a risk factor for recurrent venous thromboembolism.G. NOVACEK.

GASTROENTEROLOGY 2010; 139: 779-787.

Les MICI présentent un risque thromboembolique veineux multiplié par un facteur 3-4. Parmi 284 patients, 116 avaient une thromboembolie (embolie pulmonaire chez 46), sans facteur favorisant chez 86. Cinq ans après l’arrêt des anticoagulants, une récidive a été notée chez 1/3 (21% dans un groupe contrôle).

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Octobre 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Infections in patients with cirrhosis increase mortality four-fold and should be used in determining pragnosis. V. ARVANITI.

GASTROENTEROLOGY 2010; 139: 1246-1256

Une analyse de 178 études dans la littérature concernant les infections dans la cirrhose montre que l’infection multiplie la mortalité par quatre: 30% meurent dans le mois suivant l’infection – 30% supplémentaire meurent dans l’année. Les auteurs proposent donc que le facteur infection soit ajouté comme facteur pronostique à l’ascite et à l’hémorragie variqueuse et que sa prévention soit étudiée.