gastroenterology-0705

Gastroenterology

Mai 2007 Docteur Jean-Claude Debongnie

Update on small bowel imaging. MB WALLACE.

GASTROENTEROLOGY 2007; 132: 1651-1654.

Dans une rubrique nouvelle (Imaging and advanced technology), les auteurs font le point sur l’imagerie de l’intestin grêle. Voilà qui est utile en cette époque où les radiologues capables de réaliser un transit baryté du grêle sont en voie de disparition.

L’examen par capsule est l’option de choix pour une suspicion de pathologie de l’intestin grêle en l’absence d’obstruction. En cas de suspicion d’obstruction ou de tumeur, de même, en cas de maladie de Crohn, l’ « entérographie » par CT scan (coupes fines après ingestion d’un volume de contraste oral neutre comme l’eau) est une alternative raisonnable. Après identification d’une lésion ou en cas de suspicion de lésion et de tests négatifs, une entéroscopie (double ballon) est indiquée et permet un éventuel traitement.

 

AGA Institute medical position statement on acute pancreatitis.

GASTROENTEROLOGY 2007; 132: 2019-2021.

Un court texte (3 pages) résume un texte plus long (23 pages – technical review) et condense les recommandations.

A l’admission, le diagnostic est suspecté sur base des douleurs et d’une élévation des enzymes pancréatiques (>3N). Tous les patients doivent avoir un dosage des enzymes hépatiques, des triglycérides et du calcium. Tous doivent avoir une échographie à la recherche de lithiase vésiculaire ou cholédocienne. Tous les patients doivent être perfusés (vigorous fluid resuscitation), souvent recevoir de l’oxygène et des antidouleurs.

Un CT scan est réalisé après 72h avec contraste IV pour préciser le degré de nécrose dans les pancréatites présumées sévères, et chez les patients de plus de 40 ans (possibilité de tumeur).

Une nutrition entérale ou parentérale n’est à envisager que si le patient ne peut rien prendre per os pendant plus de 7 jours. Les antibiotiques ne sont pas indiqués.

Si vous voulez en savoir plus: scores de sévérité – rôle de l’ERCP, etc…, procurez-vous le texte long.

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Gastroenterology

Juillet 2007 Docteur Jean-Claude Debongnie

REVIEW. Immunology of Helicobacter pylori: insights into the failure of immune responses and perspectives on vaccine studies. KT WILSON.

GASTROENTEROLOGY 2007; 133: 288-308.

De cet article pas très digeste et qui signale que les vaccins ne sont pas pour demain, j’extrais une page (p.296) qui a pour titre: « Gastric pH and iron deficiency anemia ». Surtout chez l’enfant et surtout en pays en voie de développement, la gastrite bactérienne est une cause d’anémie. Plusieurs articles signalent le même phénomène chez l’adulte souvent en association avec une gastrite corporéale et une hypoacidité et un acide ascorbique gastrique abaissés. Il faut donc y songer APRES avoir exploré l’ensemble du tube digestif à la recherche d’une cause plus grave.

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Gastroenterology

Novembre 2007 Docteur Jean-Claude Debongnie

Hypnotherapy for children with functionnal abdominal pain or irritable bowel syndrome: a randomized controlled trial. AM VLIEGER

GASTROENTEROLOGY 2007; 133: 1430-36.

L’hypnose est efficace dans le colon irritable chez l’adulte. On le savait. En voici la démonstration chez l’enfant. Comparé au traitement standard (éducation + diététique + médicaments), 6 sessions d’hypnose dirigées de 50 minutes sur une période de 3 mois sont plus efficaces. Une rémission clinique est observée chez 53% des patients de 0 à 3 mois, 71% à 6 mois, 85% à 1 an (VS 12 – 17 – 25% dans le groupe standard).

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Gastroenterology

Avril 2008 Docteur Jean-Claude Debongnie

Gastric cancer risk in patients with premalignant gastric lesions. A nationwide cohort study in the Netherlands. DEVRIES AC.

GASTROENTEROLOGY 2008; 134: 945-952.

L’incidence annuelle de cancer gastrique est de 0,1% pour la gastrite atrophique, 0,25% pour la métaplasie intestinale, 0,6% pour la dysplasie légère à modérée, 6% pour la dysplasie sévère dans les 5 ans. Ceci veut dire qu’un suivi endoscopique régulier de tous les patients ayant gastrite atrophique ou métaplasie intestinale n’est pas indiqué mais doit être individualisé en fonction de la localisation, de la sévérité, de la distribution des lésions par exemple. Par contre, en cas de dysplasie, le risque de cancer est supérieur au risque de cancer en cas de Barrett ou d’adénome colique réséqué.

 

Prevalence and clinical profile of pancreatic cancer associated diabetes mellitus. PANNALA R.

GASTROENTEROLOGY 2008; 134: 981-987.

Près de la moitié des patients ayant un cancer du pancréas ont un diabète, récent (<2 ans) dans la plupart des cas (74%). La résection du cancer fait disparaître le diabète dans la moitié des cas.

gastroenterology-0809

Gastroenterology

Septembre 2008 Docteur Jean-Claude Debongnie

REVIEW – High-resolution manometry and impedance-pH/Manometry: valuable tools in clinical and investigational esophagology. KAHRILAS PJ, SIFRIM D.

GASTROENTEROLOGY 2008; 135: 756-769.

Pour ceux qui désirent investir dans l’évaluation de la fonction œsophagienne ou se mettre à jour. La manométrie classique n’est plus « up to date », la manométrie à haute résolution comprenant 36 capteurs et bien sûr un programme informatique complexe permettent d’obtenir des schémas topographiques de pression permettant une analyse visuelle de la déglutition. L’impédance/pHmétrie permet, outre la pHmétrie, l’analyse de reflux non acides et est – par exemple – particulièrement utile dans les cas de reflux présumés ne répondant pas aux IPP.

gastroenterology-0901

Gastroenterology

Janvier 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

Obesity increases the risks of diverticulitis and diverticular bleeding. STRATE LL.

GASTROENTEROLOGY 2009; 136: 115-122.

L’étude prospective d’une cohorte de près de 50.000 patients suivie pendant 18 ans montre que le risque de diverticulite est multiplié par près de 2 quand le BMI est >30 et le risque d’hémorragie diverticulaire est d’un peu plus de 3. Donnée intéressante dans le cadre presque épidémique de l’obésité dont le rôle dans certains cancers digestifs est reconnu. Donnée utile dans le cadre de la chirurgie bariatrique … et de l’endoscopie bariatrique qui s’annonce.

 

A randomized controlled trial of antioxidant supplementation for pain relief in patients with chronic pancreatitis. STRATE LL.

GASTROENTEROLOGY 2009; 136: 115-122

Dans un groupe de 127 patients avec une pancréatite chronique, le groupe traité aux antioxydants (sélénium – acide ascorbique – carotène – tocophérol – méthionine) réduit de moitié le nombre de jours « douloureux » par rapport au groupe contrôle. Cela supporte le rôle du stress oxydatif dans la pancréatite chronique (mesuré dans cette étude) et apporte une nouvelle arme thérapeutique dans ce problème cliniquement difficile.

 

Pancreatic neuropathy and neuropathic pain – A comprehensive pathomorphological study of 546 cases. CEYHAM GO.

GASTROENTEROLOGY 2009; 136: 177-186.

Une augmentation du nombre de neurones et une hypertrophie de ceux-ci se retrouvent exclusivement dans la pancréatite chronique et l’adénocarcinome du pancréas et sont corrélés à la douleur neuropathique.

 

Human equilibrative nucleoside transporter 1 levels predict response to gemcitabine in patients with pancreatic cancer. FARRELL JJ.

GASTROENTEROLOGY 2009; 136: 187-195.

Après résection d’un cancer du pancréas, 538 patients ont été randomisés pour recevoir de la gemcitabine ou du 5FU. Les patients ayant un taux de hENT1 élevé (immunohistochimie), molécule transportant la gemcitabine dans la cellule ont un taux de survie sans récidive et un taux de survie plus que doublé à 2 ans! Encore un exemple de traitement « personnalisé » du cancer qui permet de sélectionner les patients chez lesquels le traitement sera efficace et de faire des économies de traitements couteux.

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Gastroenterology

Février 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

Infliximab prevents Crohn’s disease recurrence after ileal resection. REGUEIRO M.

GASTROENTEROLOGY 2009; 136: 441-450.

Cette petite (n=24) étude randomisée en double aveugle montre que le taux de récidive endoscopique élevé dans le groupe contrôle (84,6%) est réduit à 9,1% dans le groupe traitée à l’infliximab (5 mg/kg). Si ces données sont confirmées, cela peut être utile pour les patients à risque élevé de récidive ou pour ceux qui ont déjà été opéré plusieurs fois.

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Gastroenterology

Avril 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

A population-based study of perforated diverticular disease incidence and associated mortality. HUMES DJ.

GASTROENTEROL 2009; 136: 1198-1205.

Sur une période de 15 ans, l’incidence de la perforation diverticulaire a doublé. Dans ce cas, la mortalité dans les 12 mois qui suivent est multipliée par 6. Un plaidoyer pour mieux étudier cette maladie qui fait l’objet de si peu d’articles!

 

Prospective derivation and validation of a clinical prediction rule for recurrent Clostridium difficile infection. HU MY.

GASTROENTEROL 2009; 136: 1206-1214.

Les trois données de prédiction clinique de récidive de C. Difficile sont: un âge de plus de 65 ans – une maladie sévère ou fulminante – la poursuite des antibiotiques. Les taux de récidive en présence de O,1, 2, 3 facteurs sont: 0%, 17%, 31%, 67%.

gastroenterology-0905

Gastroenterology

Mai 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

Trois études épidémiologiques dans ce numéro montrent les effets favorable des statines: réduction de 20% du risque de cholécystectomie – réductions de 50% du risque d’hépatome chez les diabétiques – réduction de la pression portale et amélioration de la perfusion du foie dans la cirrhose.

 

Abdominal distension results from caudo-ventral redistribution of contents. ACCARINO A.

GASTROENTEROLOGY 2009; 136: 1544-1551.

La distension abdominale objectivée dans le colon irritable est liée non pas à une augmentation de volume des gaz mais à une descente du diaphragme associée à une relaxation de la paroi abdominale.

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Gastroenterology

Juin 2009 Docteur Jean-Claude Debongnie

Reactivation of IBD in a mouse model of depression. JE. GHIA.

GASTROENTEROLOGY 2009; 136: 2280-2288.

Une dépression induite réactive une colite quiescente chez l’animal. L’éditorial qui commente l’article ajoute d’autres éléments. Une étude canadienne montre que: le risque de dépression majeure est multiplié par 2,2 – la dépression précède souvent la maladie inflammatoire qui apparaît plus tôt. Les patients IBD ont plus de dépressions. Les antidépresseurs tricycliques agissent (entre autres) en restaurant la fonction antiinflammatoire du parasympathique. Voilà sinon une renaissance de l’hypothèse psychosomatique, un aspect important dans l’approche des malades… et peut-être dans leur traitement.