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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Décembre 2011 Docteur Jean-Claude Debongnie

REVIEW. Erroneous diagnosis of gastroesophageal reflux disease in achalasia. BF. KESSING.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 1020-1024.

Entre 38 et 75% des patients avec achalasie ont du pyrosis. Ils sont donc souvent traités pour des reflux… et parfois opéré. La dysphagie, souvent présente, n’est pas toujours signalée par le patient. Il convient donc de réinterroger les patients qui ne répondent pas au traitement antireflux, de rechercher une autre cause (oesophagite à éosinophile – trouble moteur). Une manométrie est à conseiller et devient impérative si un traitement chirurgical est envisagé.

 

Management of patients following detection of unsuspected colon lesions by PET imaging. M. LIN.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 1025-1032.

Que faire quand un PET scan suggère une pathologie colique? Cet article de synthèse montre qu’il ne faut rien faire si la fixation est diffuse ou dans le cas d’une fixation segmentaire, en l’absence de symptômes. Si une fixation focale ou multifocale est détectée (0,6 à 3,7% des examens), une coloscopie est indiquée car un polype ou un cancer est détecté dans plus de 50% des cas. Un PET scan normal n’exclut pas une lésion colique; il ne s’agit pas d’un examen de dépistage du colon!

 

EDUCATION PRACTICE. A Crohn’s disease patient who does not respond to infliximab: What is next? M. MAHARSHAK.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 1033-1038.

Première étape: Il faut confirmer une inflammation active de la muqueuse (endoscopie – imagerie), exclure une autre cause comme une infection (clostridium difficile – CMV – etc…). Deuxième étape (illustrée par un algorithme): optimiser l’immunomodulateur associé ou à associer (azathioprine – methotrexate) – intensifier le traitement en cas de non réponse primaire ou en cas de perte d’efficacité associée à un taux subthérapeutique à l’infliximab – et sinon changer: adalimumab – certolizumab pegol – et en cas de résistance à ces dernières en natalizumab.

 

Treating clostridium difficile infection with fecal microbiota transplantation. JS BAKKEN. (for the fecal microbiota transplantation group)

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 1044-1049.

Les récidives d’infection à clostridium difficile sont fréquentes et graves. La « transplantation » d’extraits de selles est sûre, bon marché et efficace (90%). Cet article en explique le détail.

 

The appendix may protect against Clostridium Difficile recurrence. GY IM.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 1072-1077.

La présence de l’appendice réduit de 2/3 les récidives de Clostridium Difficile (18% VS 45%). L’explication pourrait en être soit le biofilm microbien plus épais au niveau de l’appendice permettant une recolonisation commensale du colon ou son tissu immunologique permettant une réponse immunologique à l’infection.

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Novembre 2011 Docteur Jean-Claude Debongnie

Natural history of eosinophilie gastroenteritis. G. PINETON DE CHAMBRUN.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 950-956.

Une revue de cette affection rare (2 cas par an au CHU de Lille) porte sur 43 cas touchant autant les hommes que les femmes avec un âge moyen de 40 ans. Les symptômes sont peu spécifiques. Il faut y songer en cas d’éosinophilie sanguine (présente chez 74%). La maladie touche le grêle et le colon surtout, la muqueuse dans 44% des cas – accessible alors aux biopsies endoscopiques – la sous-séreuse dans 39%. Une poussée aigue sans rechute survient chez 42%. Une maladie chronique ou récidivante chez les autres nécessitant souvent un traitement stéroïde chronique. Un cas vient d’être publié dans les Acta Gastroenterologica Belgica (décembre 2011) où la prise de montelukast – inhibiteur de leukotriène D4 – a permis de réduire le traitement stéroïdien.

 

Fecal assays detect hypersensitivity to cow’s milk protein and gluten in adults with irritable bowel syndrome. A. CARROCIO.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 965-971.

Dans un groupe de 160 patients avec un colon irritable, 25% ont montré une amélioration après un régime d’élimination suivi d’un test en double aveugle concernant le lait et les céréales. Chez les patients suspectés d’hypersensibilité, le taux de tryptase et de ECP (eosinophilic cationic protein) étaient élevés dans les selles. Ceci confirme l’importance d’un régime chez certains patients et permettra peut-être dans le futur un test diagnostique.

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Octobre 2011 Docteur Jean-Claude Debongnie

Insights into gastroesophageal reflux disease-associated symptoms. LS. GERSON.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 824-833.

Une revue systématique et critique de la littérature confirme la fréquence d’autres symptômes dyspeptiques (38% ± 14%) en cas de reflux. Les inhibiteurs de la pompe à protons sont efficaces surtout en cas d’éructations, un peu moins en cas de douleurs épigastriques et de satiété précoce (évidence A), moins encore en cas de nausées et de vomissements. Parmi les mécanismes invoqués: diminution de la sensibilité de l’œsophage à l’acide – du volume gastrique – de la sensibilité gastrique et duodénale à l’acide.

 

Prednisolone and budesonide for short-and long-term treatment of microscopic colitis: systematic review and meta-analysis. MJ. STEWART.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 881-890.

La revue de 8 essais randomisés totalisant 248 patients confirme l’efficacité clinique et histologique du budesonide dans les colites microscopiques, tant lymphocytaires que collagène. Une dose de 9 mg est conseillée pendant 6 à 8 semaines; une dose de 6 mg reste efficace pendant 6 mois. La récidive symptomatique est fréquente de 46 à 80%. Les modalités d’un traitement prolongé ne sont pas connues.

 

Factors that predict relief from upper abdominal pain after cholecystectomy. JC. THISTLE.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 891-896.

Les symptômes digestifs de 1008 patients opérés pour lithiase vésiculaire ont été analysés avant l’opération et suivis pendant 12 mois après. Répondent particulièrement bien à l’opération les douleurs épigastriques (ou de l’hypochondre droit) – épisodiques – durant au moins 30 minutes – survenant le soir ou la nuit – présentes depuis moins d’un an.

 

Increased perioperative mortality following bariatric surgery among patients with cirrhosis.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 897-901.

La mortalité faible de la chirurgie bariatrique (0,3%) est augmentée en cas de cirrhose (0,9%) et fortement augmentée en cas de cirrhose décompensée (16,3%). Par ailleurs, la mortalité est fonction du volume chirurgical annuel: 0,7% pour les centres pratiquant moins de 50 interventions annuelles, 0,4% entre 50-100, 0,7% pour plus de 100.

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Août 2011 Docteur Jean-Claude Debongnie

Early fluid resuscitation reduces morbidity among patients with acute pancreatitis. MG. WARNDORFF.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 705-709.

L’administration précoce de liquide (plus de 1/3 du perfusat total de 72h donné dans les 24 premières heures) réduit le syndrome inflammatoire clinique (SIRS), les défaillances d’organe et le taux d’admission aux soins intensifs. L’article suivant montre la supériorité de la solution de Ringer (lactate). L’éditorial propose l’administration de 1 à 2 litres en salle d’urgence (de préférence la solution de Ringer) suivie d’une perfusion de 3 ml/kg/heure (soit 150 – 300 cc/h) pendant les 24 premières heures.

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Juin 2011 Docteur Jean-Claude Debongnie

Mucosal healing predicts late outcomes after the first course of corticosteroids for newly diagnosed ulcerative colitis. S. ARDIZZONE

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 483-489.

157 patients dont la colite ulcéreuse a nécessité l’usage de stéroïdes ont eu un contrôle endoscopique et ont ensuite été suivis pendant 5 ans. Après 3 mois, 38% ont eu une réponse complète prédictive d’une maladie moins grave: récidive un peu moins fréquente (83% VS 92%) – hospitalisation moins fréquente: 25% VS 49% – usage d’immunosuppresseurs moins fréquent: 5% VS 26% – colectomie moins fréquente: 3% VS 18%.

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Février 2011 Docteur Jean-Claude Debongnie

Esophageal eosinophilic infiltration responds to proton pump inhibition in most adults. J. MOLINA-INFANTE.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 110-117.

Parmi 712 adultes avec symptômes oesophagiens, des biopsies du tiers moyen de l’oesophage ont montré une infiltration éosinophile (> 15 éosinophiles par champ au fort grossissement) chez 35 (4,9%). 75% ont répondu à un traitement aux IPP cliniquement et histologiquement. 50% des patients où l’oesophagite à éosinophiles a été soupçonnée (dysphagie – anneaux – etc…) ont répondu.
Un éditorial accompagnant l’article rappelle l’histoire du reflux où la présence d’éosinophiles était un des critères histologiques du reflux et souligne certaines implications clinique: avant d’opérer un reflux réfractaire, il convient malgré tout de rechercher une oesophagite à éosinophiles – avant de traiter une oesophagite à éosinophiles au long cours avec des stéroïdes, il faut faire un essai d’IPP. En conclusion, en présence d’une oesophagite à éosinophiles, il convient d’isoler un groupe de patients répondant aux IPP et de le distinguer de l’oesophagite à éosinophiles « idiopathique ».

 

 Increased risk for malignant neoplasms among patients with cirrhosis. E. KALAITZAKIS.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 168-174.

L’étude d’un registre suédois de 1019 cirrhotiques de Göteborg a montré un risque d’hépatocarcinome multiplié par 267, mais surtout un risque de cancer extrahépatique multiplié par 2: œsophage X 8 – pancréas X 5 – colon et poumon X 3,6. C’est surtout vrai chez les alcooliques.

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Janvier 2011 Docteur Jean-Claude Debongnie

EDUCATION PRACTICE. Celiac disease and persistent symptoms. A. RUBIO‑TAPIA.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 13-17.

Quand les symptômes persistent, avant de songer à une maladie coeliaque réfractaire, après avoir fait voir le patient par une diététicienne, les causes fréquentes sont: une prolifération bactérienne de l’intestin grêle – une insuffisance pancréatique exocrine – une colite microscopique – un colon irritable.

 

Advanced age is an independent risk factor for severe infections and mortality in patients given anti-tumor necrosis factor therapy in inflammatory bowel disease. M. COTTONE.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 30-35.

Dans un groupe de 95 patients de plus de 65 ans traits par anti TNF (extraits d’un groupe de 2079 patients), 11% ont eu une infection sévère, 3% un cancer et 10% sont morts. Tant dans un groupe de plus de 65 ans non traités au TNF que dans un groupe de plus jeunes traités par anti TNF infections sévères, cancer et mortalité ne dépassaient pas 2%.

 

Prevalence and variable detection of proximal colon serrated polyps during screening colonoscopy. CJ. KAHI.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2011; 9: 42-46.

Parmi 6681 colonoscopies de dépistage réalisées par 15 endoscopistes académiques, le taux de détection de polypes festonnés proximaux (cad en amont de l’angle splénique) variait de 1 à 18% parmi les endoscopistes et était corrélé avec le taux de polypes adénomateux détectés (17 à 47%).

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Décembre 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

EDUCATION PRACTICE. A 24-year-old patient with Crohn’s disease starting immunosuppressive therapy: Vaccination issues to consider. SH.K. WASAM.

CLINICAL GASTROENTEROLOGY AND HEPATOLOGY 2010; 8: 1013-1016.

L’immunosuppression favorise les infections et les vaccins vivants sont contreindiqués pendant un traitement immunosuppresseur. D’où l’importance d’une anamnèse concernant les vaccinations avant un traitement à l’infliximab par exemple. Cela devra sans doute s’appliquer à tous les traitements immunosuppresseurs (stéroïdes – azathioprine – ….).

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Octobre 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Incidence of bleeding following invasive procedures in patients with thrombocytopenia and advanced liver disease. EG. GIANNINI.  

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2010; 8: 899-902.

Dans un groupe de 121 cirrhotiques, 84% avaient une thrombopénie modérée (plaquettes <150.000), 51% une thrombopénie sévère (plaquettes <75.000). Après procédure invasive (ligature de varices – TIPS – etc…), aucun cas de saignement n’a été constaté en cas de thrombopénie modérée. En cas de thrombopénie sévère, 31% des patients ont eu un saignement. La présence d’une coagulopathie (INR >1,5) était sans importance. Dans le même numéro, un article et un éditorial traitant de l’hémorragie après biopsie hépatique vont dans le même sens: le risque augmente en cas de thrombopénie sévère (<60.000) et n’est pas influencé par l’INR (dont l’usage validé se limite au suivi de la prise d’anticoagulants).

 

What is the prevalence of clinically significant endoscopic findings in subjects with dyspepsia? Systematic review and metaanalysis. AC. FORD.

CLINICAL GASTROENTEROLOGY AND HEPATOLOGY 2010; 8: 830-837.

Une étude extensive de la littérature retient 9 études (5389 patients) et révèle: le coût élevé de la découverte de rares cancers (<0,5%) – la fréquence de l’oesophagite 13% et d’ulcères 8% (seule découverte plus fréquente que dans les groupes contrôles).

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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Septembre 2010 Docteur Jean-Claude Debongnie

Juvenile polyps: Recurrence in patients with multiple and solitary polyps. VL. FOX.

CLINICAL GASTROENTEROLOGY AND HEPATOLOGY 2010; 8: 795-799.

Dans une série de 257 patients, une colonoscopie complète montre des polypes multiples dans 35% des cas. Les polypes ont récidivé chez 45% (et chez 17% des jeunes patients ayant un seul polype). Une néoplasie dont un adénocarcinome a été détectée chez 10 patients (tous avaient plus de 5 polypes).

 

Biofilm demolition and antibiotic treatment to eradicate resistant Helicobacter pylori: A clinical trial. G. CAMMAROTA.

CLINICAL GASTROENTEROLOGY AND HEPATOLOGY 2010; 8: 817-820.

Chez 40 patients ayant résisté à 4 tentatives d’éradication de Helicobacter pylori, un biofilm était présent sur la muqueuse gastrique en microscopie à balayage. Un traitement préalable à la N-acétyl cystéïne 600 mg/jour pendant une semaine suivi d’une trithérapie a permis une éradication de HP (et du biofilm) chez 2/3.