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Gastroenterology

Janvier 2014 Docteur Jean-Claude Debongnie

A diet low in FODMAP reduces symptoms of irritable bowel syndrome. EP. ALMOS.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 67-75.

FODMAPS est l’abréviation de « Fermentable Oligosaccharides Disaccharides Monosaccharides and Polyols ». Il s’agit d’hydrates de carbone à chaines courtes (incluant fructose, lactose, polyols et des galactooligosaccharides), peu absorbés provoquant fermentation, production de gaz et chez certaines personnes prédisposées de symptômes de colon irritable. 30 patients et 8 contrôles ont ingurgité soit un régime australien « normal », soit un régime pauvre (<0,5 g) en FODMAPS, régimes préparés par des diététiciennes, les patients ignorant le contenu du régime. Deux périodes de régime de 21 jours ont été séparés d’un intervalle de 21 jours.
Seuls les patients ont eu une modification de symptômes réduits de moitié. Cet article confirme par une étude aveugle pour le patient, d’autres publications suggérant le rôle des FODMAPS dans le colon irritable. Le temps de la recommandation universelle des fibres est sans doute passé!

 

Limited risks of major congenital anomalies in children of mothers with IBD and effects of medications. L. BAN.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 76-84.

Cette étude nationale anglaise inclut 1703 enfants nés de mères souffrant de MICI, comparés à 384.811 autres enfants nés la même période. Il n’y a pas eu d’augmentation d’anomalies congénitales majeures chez les enfants nés de maman prenant 5-ASA; stéroïdes ou thiopurines (le méthotexate est exclu pendant la grossesse – les biologiques – tels l’infliximab – n’ont pas été évalués). Ces données confirment l’attitude thérapeutique chez les mamans: garder ces traitements pendant la grossesse. Un peu plus de ¼ des patientes de l’étude ont arrêté leur traitement, avec une faible augmentation des rechutes.

 

Increased incidence of gastrointestinal cancers among patients with pyogenic liver abscess: A population-based cohort study. HC. LAI.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 129-137.

La survenue d’un abcès hépatique fait recherché un foyer infectieux primitif (vésiculaire, diverticulaire, appendiculaire… etc). En cas de diabète, il semble s’agir d’abcès « primitifs » souvent liés à Klebsiella Pneumoniae. Cette étude taïwanaise porte sur près de 15.000 abcès hépatiques comparés à près de 60.000 contrôles. En cas d’abcès hépatique, l’incidence de cancer digestif est multipliée par 4,3, principalement liée au cancer colorectal. Si l’on peut extrapoler à d’autres populations (l’incidence d’abcès hépatique est 10x plus élevée à Taiwan qu’en Europe), une coloscopie se justifierait en cas d’abcès hépatique sans foyer primitif.

 

Endogenous regulation of visceral pain via production of opioids by colitogenic CD4+T cells in mice. J. BOVE.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 166-175.

Cette étude toulousaine est citée car montrant l’interrelation entre différents systèmes souvent envisagés séparément. Ici, des cellules immunitaires qui vont provoquer de l’inflammation, produisent simultanément des opioïdes et donc un effet analgésique.

 

Pancreatic ductal adenocarcinoma radiology reporting template: consensus statement of the Society of Abdominal Radiology and the American Pancreatic Association. MM. AL HAWARY.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 291-304.

Cet article détaille avec 26 photos la nécessité d’une étude détaillée dirigée et d’un protocole structuré pour permettre l’évaluation pré thérapeutique correcte d’un cancer pancréatique et juger de sa résécabilité. Un CT scan standard ayant permis la découverte d’une tumeur pancréatique, protocolée par un radiologue généraliste est souvent insuffisant et nécessite un examen dirigé et « expert ». Référence à donner à votre radiologue (le même article est sans doute présent dans la littérature radiologique).